Hasta La Vista est un film belge réalisé par Geoffrey Enthoven avec pour acteurs principaux Robrecht Vanden Thoren, Gilles de Schryver, Tom Audenaert et Isabelle de Hertogh.
Bien loin du "Hasta la vista, baby" prononcé il y a 21 ans par Arnold Schwarzenegger dans le deuxième volet de Terminator, celui-ci a tout de même selon moi de quoi faire frémir le Ô très grand Intouchables.
Et c'est grâce à ce bon vieux Claude, j'entends là Môsieur Claude Lelouch qui nous a généreusement distribué ce film depuis le 7 mars (sorti depuis le 14/09/11 pour les belges) qu'il est disponible dans les salles de l'Hexagone.
Film, que j'ai vu au cinéma hier soir, en VO s'il vous plaît (ils parlent en flamand alors merci d'applaudir et pas qu'un peu) et dont j'ai tout de suite voulu vous parler.
Tout d'abord, ne le voyez sûrement pas comme le petit cousin d'Intouchables, il est bien trop bon pour rester dans son ombre.
Le topo : Lars, Jozef et Philip, 3 jeunes belges handicapés - l'un est quasi aveugle, le deuxième s'est vu paralysé en chaise roulante à la suite d'une maladie mortelle et le troisième est tétraplégique (comme le personnage de François Cluzet dans Intouchables) rêvent d'aventure(s). Ils sont les meilleurs amis du monde, rassemblés par leurs amours communs : le vin et les femmes, surtout les femmes. Vous l'aurez compris, en ce qui concerne ces dernières, les draguer en chaise roulante ou avec un bâton d'aveugle c'est pas le top. Ces jeunes messieurs se contentent donc de fantasmer (Merci Internet). La nouvelle d'un bordel en Espagne, qui accepte les handicapés, va ainsi faire l'effet d'une bombe dans leurs vies bien routinières (Merci le handicap). Tous les trois vierges, ils décident d'entreprendre ce voyage, seuls. Ou presque : une aide-soignante un peu roublarde va leur servir de chauffeur et d'infirmière. Mais pas que.
À la fois Road-movie et Tragicomédie il est bien au-delà du simple film d'ados handicapés en manque de sexe et aborde frontalement tous les sujets sans faire de détours. C'est parce-qu'il alterne scènes d'humour et moments d'émotion; qu'il développe cet angle tabou qu'est la sexualité des handicapés sans être une dérive de You*orn pour détraqués; que Philip est une tête à claques mais très sympathique; qu'il est brut, sans beaux emballages et que l'auto-dérision détonne; que les surprises ne manquent pas; qu'il met en scène des comédiens talentueux et aucunement handicapés - (et bien plus encore mais bon on a pas toute la nuit et puis, je dois te donner envie d'y aller pas tout te raconter!) - que je le recommande vivement.
Le plus : On est tout au long de leur périple Belgique > Espagne, berçés par un "Et si tu n'existais pas" de Joe Dassin.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire